Adoration
Adoration du Saint-Sacrement
Reprise le jeudi 3 octobre dans la chapelle de l'église st Germain de 6h à 15h
Les portes de la chapelle pour venir adorer sont ouvertes à tous.
Si vous souhaitez vous inscrire pour venir régulièrement et ainsi assurer une continuité, n'hésitez pas à contacter Sixtine et Arnaud.
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LA PRIERE DU PERE ANTOINE-MARIE CLARET « UN QUART D’HEURE AVEC LE SAINT SACREMENT » : (lien)
Cette Prière du Père Claret est écrite sous la forme personnelle : c'est Jésus qui parle à chacun de nous individuellement.
Pour Me plaire, il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup d’instruction ; il suffit que tu M'aimes beaucoup. Parle-Moi avec simplicité, comme tu parlerais avec ton ami le plus intime.
As-tu quelque chose à Me demander pour quelqu'un ?
Dis-Moi son nom et ce que tu voudrais que Je fasse maintenant pour lui. Demande beaucoup ! N'hésite pas à demander. Parle-Moi également avec simplicité et sincérité des pauvres que tu veux consoler, des malades que tu vois souffrir, des égarés que tu désires voir revenir sur le droit chemin. Dis-Moi au moins une parole pour chacun.
Et pour toi-même, n'as-tu pas besoin de quelque chose ?
Dis-Moi franchement que tu es peut-être orgueilleux, égoïste, inconstant, négligent... puis demande-Moi de te venir en aide dans le peu ou le grand nombre d'efforts que tu fais pour t'en sortir. N'aie pas honte ! Au ciel, il y a beaucoup de justes, beaucoup de saints qui avaient exactement les mêmes défauts. Mais ils ont demandé humblement... et peu à peu, ils se sont vus libérés de leurs défauts. Et n'hésite pas à prier pour ta santé et pour une heureuse issue de tes travaux, de tes affaires ou de tes études. Tout cela, Je peux te le donner et Je te le donne. Je désire que tu Me pries pour cela, si ce n'est pas préjudiciable à ta sanctification, mais la favorise et la soutient. Et aujourd'hui même, de quoi as-tu besoin ? Que puis-Je faire pour toi ? Si tu savais combien Je désire ardemment t'aider !
As-tu actuellement un projet ?
Expose-le Moi. Qu'est-ce qui te préoccupe ? Que penses-tu ? Que désires-tu ? Que puis-Je faire pour ton frère, pour ta sœur, pour tes amis, pour ta famille, pour tes supérieurs ? Que voudrais-tu faire pour eux ? Et pour ce qui est de Moi, n'as-tu pas le désir que Je sois glorifié ? Ne voudrais-tu pas faire quelque chose de bien pour tes amis que tu aimes peut-être beaucoup, mais qui, peut-être, vivent sans penser à Moi ?
Dis-Moi, qu'est-ce qui attire particulièrement ton attention aujourd'hui ? Que désires-tu le plus ardemment ? De quels moyens disposes-tu pour l'obtenir ? Si un projet échoue, dis-le Moi : Je te donnerai les raisons de l'échec. Ne voudrais-tu pas Me gagner à ta cause ?
Peut-être te sens-tu triste ou de mauvaise humeur ?
Raconte-Moi dans tous les détails ce qui t'attriste, ce qui t'a offensé, ce qui t'a blessé dans ton amour-propre, ce qui t'a humilié. Dis-Moi tout et bientôt tu parviendras au point où tu Me diras que tu pardonnes tout selon mon exemple, que tu oublies tout. En récompense, tu recevras une consolante bénédiction. Peut-être as-tu peur ? Sens-tu dans ton âme cette détresse indéfinissable qui n'est pas justifiée, mais qui ne cesse pourtant de te déchirer le cœur ? Jette-toi dans les bras de la Providence ! Je suis avec toi, à ton côté. Je vois tout, J'entends tout, et Je ne t'abandonne pas un seul instant. Sens-tu l'abandon d'êtres qui auparavant t'aimaient bien mais qui maintenant t'ont oublié et s'éloignent de toi sans que tu en sois la cause ? Prie pour eux, et Je les ferai revenir à ton côté, s'ils ne sont pas un obstacle à ta sanctification.
Et n'as-tu pas peut-être une joie à Me faire partager ?
Pourquoi ne Me laisserais-tu pas partager ta joie ? Ne suis-Je pas ton ami ? Raconte-Moi ce qui a consolé ton cœur et ce qui t'a fait sourire depuis ta dernière visite chez Moi. Peut-être as-tu connu des surprises agréables ; peut-être as-tu reçu de bonnes nouvelles, une lettre, un signe d’affection ; peut-être as-tu surmonté une difficulté ; peut-être es-tu sorti d'une situation qui paraissait sans issue. Tout cela est mon œuvre. Tu dois seulement Me dire : merci, mon Dieu !
Ne voudrais-tu pas Me promettre quelque chose ?
Je lis au fond de ton cœur. On peut facilement tromper les hommes, mais pas Dieu. Alors, parle-Moi tout à fait ouvertement. Es-tu vraiment fermement décidé à ne plus t'exposer à telle occasion de péché, à renoncer à telle chose qui t'a causé du tort, à renoncer à lire tel livre qui a excité ton imagination, à ne plus avoir de contact avec telle personne qui trouble la paix de ton âme ? Redeviendras-tu doux, aimable et complaisant avec telle personne que tu as considérée jusqu'ici comme un ennemi parce qu'elle a laissé échapper quelque chose contre toi ? Eh bien ! Retourne maintenant à tes occupations habituelles, à ton travail, ta famille, tes études, mais n'oublie pas ce quart d'heure que nous avons passé ensemble. Garde autant que tu le peux silence, modestie, recueillement intérieur et amour du prochain.
Aime ma Mère qui est aussi la tienne !
Et reviens de nouveau avec le cœur encore plus rempli d'amour, encore plus abandonné à mon Esprit. Alors tu trouveras chaque jour dans mon Cœur un nouvel amour, de nouveaux bienfaits et de nouvelles consolations.
Père Antoine-Marie Claret (1807‐1870)
ADORATION EUCHARISTIQUE
Origine :
Ce n’est qu’au cours du XIIIe siècle que naît dans l’Eglise une dévotion centrée sur l’hostie : adoration eucharistique, procession du Saint Sacrement, Fête-Dieu.
Au Moyen Âge en Occident, le mystère eucharistique est centré principalement sur le moment de la consécration au détriment de l’ensemble de la prière eucharistique.
La foi est très centrée sur la présence réelle de l’hostie et les chrétiens ne communient presque jamais parce qu’ils se sentent indignes de recevoir le Christ dans la communion, ils préfèrent adorer le Christ présent dans le Saint Sacrement.
Le fait d’adorer trouve son origine dans les attitudes de l’homme face aux forces de la nature. Elle est essentiellement une parole, une prière adressée à une « divinité ». Elle porte donc une dimension relationnelle.
Aux premiers siècles de notre ère, ces gestes sont pratiqués pour honorer l’empereur romain et ses statues.
Les chrétiens vont s’emparer de ces marques d’honneur pour les réserver à Dieu et au Christ.
Aujourd’hui, les chrétiens communient plus souvent au cours de la célébration de l’Eucharistie. Néanmoins, ils ont gardé ce désir de contempler le Christ et d’y nourrir leur foi. L’Eglise encourage cette pratique afin de « participer plus profondément au mystère pascal et de répondre avec reconnaissance au don de Celui qui, par son humanité, ne cesse de répandre la vie divine dans les membres de son corps ». (Directoire sur la piété populaire et la liturgie, n° 164).
L’adoration dans la liturgie
La liturgie catholique va introduire des gestes d’adoration au cours de différentes célébrations. Ainsi, le prêtre embrasse l’autel au début et à la fin de l’eucharistie ; celui qui proclame l’Evangile, prêtre embrasse l’évangéliaire à la fin de la lecture, manifestant ainsi la vénération due à Dieu et à sa Parole.
L’adoration de la Croix constitue le rite central de la célébration du Vendredi Saint : il s’agit d’un hommage royal au Christ crucifié. Dans un sens plus large, l’adoration est un acte visant le culte rendu à Dieu mais, le plus souvent, c’est le Saint-Sacrement qui est l’objet de l’adoration.
L’adoration du Saint Sacrement
L’acte d’adoration par excellence est la messe qui nous permet de nous unir à l’action de grâce et à l’offrande du Christ à son Père pour le salut du monde.
L’adoration du Saint Sacrement n’a de sens que si elle renvoie à la messe puisqu’elle vise à prolonger en nous le mystère de l’Eucharistie.
Cela a deux conséquences pratiques :
1/ L’adoration se fait devant le tabernacle ou sur un autel où l’Eucharistie est habituellement célébrée. L’hostie exposée a été consacrée lors de la messe qui a précédé l'adoration. (cf: Rituel de l’Eucharistie en dehors de la messe).
L’adoration peut revêtir diverses modalités :
1/ La visite au Saint Sacrement présent dans le tabernacle caractérisée par une prière silencieuse ;
2/ L’adoration du Saint Sacrement exposé ;
3/ L’adoration perpétuelle, qui mobilise des chrétiens dans un lieu particulier comme autrefois dans la Chapelle du Voeu à Tourcoing…
L’adoration ne peut se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, nous rejoignons le corps tout entier de nos frères humains, pour lesquels le Christ est mort.
L’adoration est fondamentalement missionnaire : elle nourrit le croyant, non pas pour un cœur à cœur enfermant, mais pour témoigner au monde du don que Dieu lui fait de son Fils.
L’acte d’adoration par excellence est la messe, la célébration eucharistique : Elle nous permet de nous unir à l’action de grâce du Christ qui s’offre à son Père pour le salut du monde, et de nous offrir avec Lui avec la force de l’Esprit Saint.
Ainsi, l’adoration eucharistique, qu’elle soit solennelle ou silencieuse, collective ou individuelle, est relative et n’a de sens que si elle renvoie à la messe : elle vise à prolonger en nous la démarche eucharistique.
L’hostie nous invite à un double mouvement :
1/ à la fois rejoindre et adorer le Christ Ressuscité, glorieux près du Père,
2/ rejoindre l’ensemble de l’humanité pour laquelle le Christ s’est offert.
L’adoration eucharistique, même dans la solitude d’une chapelle, ne peut pas se limiter à un acte individuel : par le pain eucharistique, je rejoins le corps tout entier de mes frères humains, pour lequel le Christ est mort.
Le Concile Vatican II nous rappelle que l’Eucharistie est « source et sommet de toute vie chrétienne ». Si l’adoration eucharistique est l’un des trésors les plus précieux de la vie de l’Église elle ne doit pas nous faire oublier les autres formes de présence du Christ : à travers sa Parole « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le» (Marc 9-7) ; dans la vie quotidienne « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 18-20) ; au coeur de chaque être humain « ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » (Matthieu 25-40).
Les gestes l’adoration eucharistique
Vous êtes invité à passer un peu de temps devant Jésus, présent dans le Saint-Sacrement et une durée d’une heure est conseillée.
Le modèle de l’adoration du Saint Sacrement est donné dans le temps qui suit la célébration de la messe du Jeudi Saint, devant les saintes espèces déposées au reposoir. L’Eglise veut ainsi souligner la relation très forte qui existe entre la célébration de la messe et la présence permanente du Seigneur dans le pain consacré.
Mais nous ne savons pas toujours comment passer ce temps (long) devant le Saint-Sacrement. Quelques conseils pour que votre temps d’adoration porte les meilleurs fruits spirituels possibles.
Il nous est difficile de rester en adoration une heure sans se laisser gagner par les distractions ou par le sommeil (certains appellent cela la « dodo-ration » !). Voici quelques conseils pour rester une heure en présence de Jésus-Eucharistie sans s’endormir :
1/ Porter un regard d’amour sur le Christ
Pour commencer, laissez-vous regarder par le Christ. Rappelez-vous qu’il a décidé de passer ce temps avec vous. À ce moment, il est bon de rester quelque temps à genoux (si votre santé vous le permet) afin de reconnaître votre petitesse face au mystère de l’incarnation et de la présence réelle. Souvenez-vous : quelle que soit l’attitude de votre corps, elle doit refléter votre mouvement intérieur, le regard d’amour que vous portez sur le Christ.
C’est un regard rempli d’intimité, de silence, de joie. Voilà ce que nous devrions rechercher. Et si vous ne ressentez rien, sachez que lui le ressent. Il est infiniment plus heureux de vous voir que nous pourrions jamais l’être.
2/ Passer du temps avec Jésus
Si vous ne savez pas quoi dire, ou quoi faire, l’important est de passer du temps avec Jésus-Hostie, le visage même de l’amour.
La base de toute relation c’est passer du temps avec l’autre. Apprenons à rester assis aux pieds de Jésus. Ainsi, nous pourrons ouvrir nos oreilles à la volonté du Seigneur, et prier le notre Père : « Que ta volonté soit faite ».
Devant le Saint-Sacrement, vous pouvez prier avec la Bible. Choisissez un passage, puis lisez-le plusieurs fois. Tournez-le dans votre bouche comme un bon vin. Cela vous permettra de fixer vos pensées sur le Seigneur, et de ne pas vous abandonner aux distractions. Demandez aussi au Saint-Esprit de vous aider à comprendre ce que vous lisez.
Vous pouvez aussi prier le chapelet. La Vierge Marie a aimé Jésus plus que quiconque. À travers les mystères du Rosaire, elle peut vous aider à méditer sur la vie de son fils : le contempler au jour de sa naissance, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection. Priez avec elle : elle vous apprendra à faire « tout ce qu’il vous dira ».
Vous pouvez aussi chanter intérieurement. Vous avez forcément un chant que vous connaissez par cœur. C’est le moment de le chanter dans votre tête, dans votre cœur.
3/ Adorer la présence de Dieu
Si malgré tout cela vous êtes distrait, ce n’est pas très grave. Ne passez pas votre temps à chasser vos distractions : offrez-les au Seigneur. Si le sommeil vous gagne, ne gaspillez pas votre énergie à lutter : « Dieu comble son bien-aimé quand il dort »dit le psaume 126. Si vous ne tenez pas une heure, sachez que ce n’est pas la durée qui compte. Il vaut mieux une demi heure intense qu’une heure passée à regarder votre montre. L’important, c’est que vous ayez fait cette démarche de passer du temps avec le Christ, présent dans l’Eucharistie.
L’attitude d’adoration est fondamentale pour un croyant : «Tu adoreras le Seigneur ton Dieu». Et parce que nous avons un corps, cette adoration s’exprime non seulement à travers la pensée, mais également à travers des gestes, une attitudes corporelle : la génuflexion, agenouillement…
2/ L’Eglise recommande que les fidèles :
entendent et méditent des textes de l’Écriture, puissent chanter des chants eucharistiques bénéficient de prières adaptées, tout en alternant la prière silencieuse et la prière communautaire.
Bien entendu, même si le Saint-Sacrement n’est pas exposé, rien ne vous empêche d’entrer dans une église pour prier devant le tabernacle.
Père Thierry Vandemoortele
29/11/2021