Notre sœur l’eau !
Nous savons combien l’eau est précieuse et nécessaire à la vie. À la maison, il suffit de tourner le robinet pour voir jaillir ce bien que trop souvent nous gaspillons alors que de nombreuses populations n’ont pas accès à ce droit fondamental qui détermine la survie des personnes et leur dignité. « L’eau est un bien indispensable pour l’équilibre des écosystèmes et pour la survie humaine, et il faut la gérer et en prendre soin afin qu’elle ne se pollue ni ne soit gaspillée. » (*)
Nombres de problèmes aujourd’hui sont liés à l’environnement, à la pollution, au changement climatique, à la rareté de l’eau ou à ses débordements. L’encyclique du pape François « Laudato Si’ », en 2015, traite des menaces qui pèsent sur la création et les créatures. Ainsi le manque d’eau peut entrainer d’importantes migrations et être à l’origine de conflits.
Aujourd’hui, les moins favorisés de la Terre nous interpellent pour remédier à l'absence d’eau dans leurs pays ; ils nous mettent au défi de donner à ce bien indispensable la valeur qu’il mérite afin que l’eau serve à notre subsistance et à celle de nos enfants. Investissons dans l’avenir en éduquant toutes les générations à l’utilisation et à la sauvegarde de l’eau, une priorité dans un monde où tout est jetable et qui ne mesure pas l’importance des ressources que nous avons à notre disposition. Ce challenge engendre une nouvelle vision de l’eau, en suscitant des générations capables de valoriser les ressources que nous donne notre « mère Terre ».
L’encyclique du pape François se termine par une spiritualité écologique, tirée de l’Évangile et de l’expérience chrétienne, susceptible de nourrir l’engagement des baptisés. Le pape incite à une mutation qui doit conduire à un renouvellement de nos relations avec le monde qui nous entoure, avec autrui et avec Dieu. Il nous provoque à des applications concrètes dans notre quotidien, recommandant un style de vie moins axé sur le consumérisme et plus sur des valeurs durables. Il invite à l’éducation, à la joie trouvée dans la nature, à l’amour des autres, à une « conversion écologique » dans laquelle la rencontre avec Jésus conduit à une communion plus profonde avec Dieu, avec les autres, avec la Création. Que l'eau ne devienne pas un signe de séparation mais de rencontre entre les peuples !
Abbé Thierry Vandemoortele
Curé
(*) Message du Pape François à l’occasion de la « journée mondiale de l’eau », en 2019
(Crédit photo IM)